Les vaccins à ARNm (dit messager) sont issus d’une technologie conçue dans les années 1990. Il ne s’agit donc d’une technologie sans recul. Rappelons que l’ARNm est un composant naturel du corps humain. Il s’agit d’une molécule produite par le noyau d’une cellule, qui sort de celui-ci. L’ARNm est ensuite lu par des éléments nommés ribosomes et qui va servir à produire des protéines.
Ce type de vaccin est utilisé pour différentes maladies:
- Mélanome (1995)
- Influenza porcine (2018 – Vétérinaire)
- SRAS-Cov-2 (2019)
Dans le cadre du SRAS-Cov-2, la protéine générée est la protéine Spyke. Cette protéine est au départ à l’extérieur du virus, au niveau de sa couronne et est, en gros, la clé pour pénétrer dans les cellules des personnes. En générant cette protéine, le corps va appendre à reconnaitre ce « bout » de virus et va créer des anti-corps via les lymphocytes.
Le vaccin va être injecté dans le corps l’ARN messager est donc à l’entrée des cellules.

L’ARN messager va s’introduire dans les cellules et être lu par les ribosomes. Cette lecture va permettre aux ribosomes de synthétiser des protéines Spyke. Ces protéines seront libérées hors de la cellule et l’ARN va être détruit.

Cette protéine va être détectée par les lymphocytes. La réaction immunitaire démarre et va produire des anticorps.

Est-ce une thérapie génique?
Non, une thérapie génique va consister à introduire dans les cellules du matériel dit génétique, comme un gène. Il s’agit donc d’apporter un quantité d’ADN sain (ne présentant pas l’anomalie donc) afin que les cellules ne produisent plus l’agent défectueux mais bien l’agent « normal ». Dans le cadre d’un vaccin à ARNm, l’ARN ne va pas modifier l’ADN de la cellule car il ne peut pas remplacer une séquence d’ADN car ce n’est pas de l’ADN.