Il était une fois…
Difficile de qualifier le Cloud Computing (ou informatique en nuage) tellement ce terme est utilisé à toutes les sauces. Le terme est d’abord apparu en 2006, utilisé par Google et Amazon. Cependant, les principes sous-jacents du Cloud remontent au début des années 1950. En effet, on décrit le Cloud Computing comme étant l’utilisation de services (ressources) informatiques via Internet. Or, dès le début des années 1950, les utilisateurs utilisaient des terminaux pour se connecter à des ressources accessibles en réseau. La principale différence est que ces réseaux étaient plus contraints en termes de bande passante ou d’utilisateurs et souvent privés. Ces services partagés, dits centraux, étaient appelés « mainframes ».
A noter que le terme spécifique Cloud (ou nuage en français) provient de la forme nuage utilisée dans les schémas d’architectures réseaux pour désigner « tout ce qui est en dehors », c’est-à-dire le réseau externe à l’entité.
Actuellement
Actuellement, on va désigner sous le terme de Cloud toutes les ressources qui sont vues comme des services distants et dont on facture l’utilisation à l’usage (et non au forfait). Cela permet ainsi d’intégrer les sous notions de cloud public, hybride ou privé. Ainsi, il est commun de trouver les expressions avec le suffixe aaS (as a Service) pour tous les services en mode « Cloud ».
Les grands principes de base de ces services sont :
- Paiement à l’usage
- Mutualisation des ressources, surtout depuis l’adoption de la virtualisation des infrastructures
- Accès ouvert : s’entend par Internet ou par un réseau sécurisé
- Adaptation rapide à la demande des ressources
Le Cloud public va être opéré par des acteurs tiers avec un accès par Internet. Citons Amazon Web Services, Microsoft Azure, Alibaba ou l’européen OVHCloud. Le cloud privé va être techniquement identique à ce que propose le cloud public mais avec un accès réseau interne. Les services sont accessibles uniquement depuis le réseau local de l’entité. Le cloud hybride va consister à consommer des ressources aussi bien dans un cloud public que privé.
Les aaS ?
Oui, les trucs « as a Service » sont presque aussi nombreux que les idées des commerciaux J Cependant, on va retrouver les grandes familles qui composent les infrastructures informatiques des entreprises.
Nom | Nom complet | Description |
SaaS | Software as a Service | Il s’agit donc de la couche visible de l’application, pour les utilisateurs. C’est en gros le « clé en main ». On « achète » l’accès à la plateforme et l’éditeur s’occupe de tout. |
PaaS | Platform as a Service | Il s’agit de la couche orientée serveur, c’est-à-dire le matériel et le système d’exploitation (Windows, Linux etc…). L’entreprise utilise ces ressources pour installer ses applications. |
IaaS | Infrastructure as a Service | Il s’agit de la couche sans le système d’exploitation. Le fournisseur fournit une machine virtuelle (VM) vierge. |
DaaS | Desktop as a Service | Il s‘agit de la couche visuelle du système d’exploitation, son interface graphique. Cela peut être un bureau Windows, Gnome, KDE ou Mac OS |
NaaS | Network as a Service | Il s’agit de la couche réseau en respectant les concepts du software-defined networking (SDN). Les services proposés sont assez variés, cela peut être des proxy, VPN, firewall, VLAN etc… |
STaaS | Storage as a service | Il s’agit de la couche stockage de données. Globalement, cela va consister à proposer des volumétries plus ou moins importantes pour stocker des données. |
CaaS | Communication as a service | Il s’agit de la couche communication, c’est-à-dire ce qui a trait à la téléphonie ou visiophonie. |
DaaS | Data as a Service | Il s’agit de la couche entrepôt de données. |