La démarche scientifique est l’ensemble des actions qui permettent à une personne affirmant une hypothèse d’en apporter la preuve. Elle s’appuie sur des arguments scientifiques, théoriques ou expérimentaux. On parle alors de démonstration.
La charge de la preuve
Il s’agit de la notion fondamentale de la démarche.
La charge de la preuve est dévolue à la personne qui affirme une hypothèse en se chargeant d’en apporter la ou les preuves. Cette démarche est obligatoire pour valider une hypothèse. Sans cette démonstration, les précédentes ou autres hypothèses ont toujours cours. La personne qui affirme est donc responsable de la charge.
Impossibilité de démontrer inexistence
Dans la démarche scientifique, il n’existe pas de démonstration concernant inexistence (sauf en mathématiques). Le scientifique cherche à monter l’existence de son hypothèse.
Prenons un exemple : il ne revient pas au scientifique de démontrer l’inexistence de Dieu mais bien aux croyants de démontrer son existence.
Les étapes de démonstration
Observation
Il s’agit là d’observer, avec l’aide d’éventuels outils, le phénomène. Il s’agit d’une méthode empirique qui permet, avec un grand nombre de cas, de débuter une théorie. Il ne s’agit pas forcément de la première étape, elle fait partie du cycle de démonstration.
Théorie
La théorie est l’étape qui permet de formaliser de manière cohérente les explications concernant le phénomène étudié.
Prédiction
La théorie précédemment établie va permettre de faire des prédictions, comme décrire le phénomène dans un autre contexte, par exemple.
Expérimentation
L’expérimentation va permettre de valider les prédictions précédemment établies.
Afin d’éviter les biais, on expérimente via une démarche nommée « étude randomisée en double aveugle ». Cette démarche est utilisée dans de nombreuses disciplines comme la médecine, la pharmacologie mais aussi la physique. Dans le cadre de la médecine et de la pharmacologie, cette démarche évite les effets liés au placébo.
Les éléments indispensables de la démarche :
- Création de deux groupes de personnes choisies au hasard. Cela permet d’avoir un ensemble représentant la population dans son ensemble et évitent les biais liés au choix. Cependant, les personnes de l’étude doivent être compatibles avec le phénomène étudié. Par exemple : on ne fera pas d’étude de vaccin sur des personnes ayant déjà eu la maladie en raison de l’immunité développée.
- Le premier groupe recevra la substance active tandis que le second sera une substance inactive
- Création de deux équipes médicales dont les membres ne seront pas informés s’ils administrent la substance active ou inactive.